Vues de loin, pour ceux qui voudraient rester proches... D'ici et d'ailleurs, du pareil au même, avec quelques nuances...
lundi 31 octobre 2005
jeudi 1 septembre 2005
Soninha...
Elle vit le jour par hasard à Casablanca, tôt
conquise par les parfums épicés. Ses premiers pas, derrière un âne dans
la vallée du Drâa, devaient prendre de l'assurance dans les sentes du
Vercors et les sous-bois du plateau ardéchois.
Entre Rhône et Saône,
privilégiant les traboules aux marches bigotes, elle déambula de khâgne
en fac...
Finalement, elle décida de lever les voiles vers une
ex-Nouvelle France et néanmoins Belle Province. Elle resta longtemps à
contempler le soleil poindre sur le Mont-Royal, accomplissant maintes
révolutions.
Elle y gagna le droit de se présenter en toutes lettres sur
le devant de la scène éducative. Elle y multiplia les numéros, mais se
lassa bientôt des claquettes, préférant enfiler ses bottes pour voyager
au-delà de 7 lieues.
Au fil de son périple, elle jeta l'ancre souvent,
dans les rivières d'Estrie, sur le rugissant Congo, devant la Giant’s
Way ou sur des rivages couverts de Bois de Braise. Elle chemina sur des
Caminito coloré, naufragea dans un Salar avant de pagayer dans les
marais du Pantanal.
Décidée à ranger ses valises, elle eut tord de
choisir un port. Marseille ne devait être qu’une escale, avant la grande
traversée vers Cotonou!
Entre cérémonies vodoun et fullmoon reggae, suivant au delà de la Porte du Non-Retour, la route des Esclaves, la côte des Pêches, les sentiers de Niaouli, les rivières noires, remontant vers le Nord (par les collines, les parcs transfrontaliers, le pays des hommes intègres ou celui des Touaregs et des Peuls) ou bifurquant vers l'Ouest (Ouidah, Lac Ahémé, et au delà des frontières, revisitant l'antique Dahomey occidental rebaptisé Togo, ou la Côte d'Or devenue Ghana), privilégiant les pistes de latérite mais cahotant aussi sur le bitume des grandes voies, adorant dériver sur les lagunes et les lacs, elle échoua souvent sur la plage au delà de ses quartiers, à Fidjrossé ou Cadjéhoun...
Et puis fuyant un Harmattan amoureux, elle reprit la route pour aller voir à l'Est s'il y avait du nouveau...
Paradoxal retour en France, version DOM et Océan indien, pour une escale créole à La Réunion.
Mais les cirques ne la firent pas rire, plutôt souffrir, et elle préféra se rapprocher de l'Afrique pour plonger dans le bleu du lagon maorais et la ténébreuse histoire des Iles de la Lune.
Mayotte et ses sœurs des Comores, Madagascar la Rouge et l'Afrique de l'Est : des îles encore (Comores, Zanzibar, Pemba) mais aussi les grands espaces des parcs Kényans et Tanzaniens.
Remontant les côtes des Somali et le cours de l'histoire, elle visita (moins de 1000 et 1 nuits) son père et la Perse, sa môman et les mollahs, prenant le voile pour l'occasion.
Et elle remit les voiles plein est, après avoir touché les fonds (du lagon seulement), pour s’envoler, et s'élever sous l'Equateur, se rapprochant du soleil, de la terre de Feu et des Cités d'Or.
A 3000m, elle s'estima heureuse, quittant tout pour Quito, tremblant pourtant, et pas seulement de froid (la vallée des volcans, ça se mérite!)
Mais elle replongea vite, pour évoluer sur les Iles Enchantées. Fuyant le froid et les soubresauts de la Sierra andine, elle eut moins peur d'affronter la moiteur de l'enfer vert et la brume de la forêt humide, à l’affût du bruissement irisé d'un vol de colibri...
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